Neuvième session du COPIL du PIREDD EQUATEUR : Evaluation à mi-parcours du PTBA 2025 et relance des activités prioritaires

     

    Mbandaka, 21 novembre 2025 – Le Comité de Pilotage du Programme Intégré de Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (PIREDD/Équateur) s’est réuni pour sa neuvième session sous la présidence du Gouverneur de la Province de l’Équateur. Cette rencontre avait pour objectif d’apprécier l’état d’exécution du Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) consolidé 2025 et de suivre les recommandations issues de la session précédente.

     

    Les travaux ont porté sur les six composantes du programme : gouvernance, aménagement du territoire, agriculture, foresterie, énergie et démographie. À mi-parcours, le taux d’exécution du PTBA atteint 60 %, traduisant des avancées dans la production des outils de planification (PSAT, PDL, PSG) et la structuration des communautés via les CLD. Toutefois, des défis subsistent, notamment la faible appropriation des activités par certaines populations et la lenteur dans la mise en œuvre des investissements agroforestiers et bois-énergie.

     

     

    Recommandations clés

     

    Le COPIL a formulé plusieurs recommandations, dont :

    • – Relancer la mise en place des Comités Provinciaux et Locaux d’Aménagement du Territoire (CPAT et CLAT), suspendue en mars 2025, suite à la promulgation de la loi nationale en juillet dernier.
    • – Renforcer la sensibilisation communautaire pour assurer la protection des investissements et prévenir les conflits fonciers.
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    • – Améliorer la coordination entre partenaires pour harmoniser les messages auprès des bénéficiaires.
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    • – Aligner les PTBA sur l’année civile pour faciliter le rapportage financier.
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    Dans son intervention, le représentant du FONAREDD a réaffirmé l’importance de la cohérence entre gouvernance territoriale et investissements communautaires :

    « Les enjeux actuels exigent une forte cohérence entre gouvernance territoriale, investissements communautaires et priorités environnementales nationales », a déclaré Bonaventure Ibanda Nkosi, Expert Senior au FONAREDD.

    Une mission d’évaluation indépendante sera déployée à Mbandaka dès la semaine du 24 novembre pour apprécier la performance globale du programme et formuler des recommandations utiles.

    Le FONAREDD et ses partenaires font le point sur le PAAD : Digitalisation, Sensibilisation et mise à jour des Agri-multiplicateurs

     

    Kinshasa, 20 novembre 2025 – Le Secrétariat Exécutif du FONAREDD, avec l’appui du PNUD et des partenaires BCECO, SAGRISA et CFEF, a organisé une réunion de suivi du Programme d’Appui à l’Agriculture Familiale Durable (PAAD), financé par le FONAREDD sur fonds CAFI, dans le cadre du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T).

     

    Objectif de la rencontre

     

    Cette session avait pour but :

     

    • – Suivre la mise en œuvre des activités du PAAD.
    • – Échanger sur l’état d’avancement dans les zones d’intervention.
    • – Identifier les défis rencontrés et le niveau de collaboration entre les parties prenantes.
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    Déroulement et points clés

     

    La réunion s’est tenue au siège du FONAREDD à Kinshasa et a réuni 19 participants issus des institutions partenaires. L’ordre du jour portait sur un point principal : l’état d’avancement des activités du PAAD.

     

    Le PNUD, agence d’exécution, a présenté les principales réalisations dans les 19 provinces présélectionnées pour le lancement des activités. Les discussions ont mis en lumière :

     

    • – Retards dans la transmission des informations par certains partenaires (notamment BCECO).
    • – La nécessité de prendre en compte les enjeux REDD+ dans le choix des espaces pour l’installation des champs.
    • – L’importance de mettre en place des outils de suivi efficaces.
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    Recommandations majeures

     

    Trois recommandations prioritaires ont été formulées :

     

    1. 1. Renforcer les outils de suivi, notamment par la digitalisation.
    2. 2. Sensibiliser les acteurs aux enjeux liés à la déforestation.
    3. 3. Actualiser la base des agri-multiplicateurs pour améliorer la diffusion des semences améliorées.

     

    En perspective, le FONAREDD attend du PNUD une note détaillée sur l’état d’avancement et des échanges approfondis sur les questions de financement.

     

    Prochaines étapes

     

    • – Préparer une note de plaidoyer auprès du BCECO pour accélérer les procédures de passation des marchés.
    • – Intégrer dans le rapport annuel 2025 le niveau d’atteinte des résultats et la consommation budgétaire.
    • – Inclure les données géoréférencées des champs installés et produire une base cartographique des agri-multiplicateurs.

     

    Un programme structurant pour la RDC

     

    Avec un budget global de 55 millions USD (dont 45 millions financés par CAFI via FONAREDD), le PAAD vise à :

     

    • – Accroître la productivité agricole (manioc, maïs, arachide, légumineuses).
    • – Réduire la pression sur les forêts en promouvant des pratiques agricoles durables.
    • – Renforcer les infrastructures de stockage et de transformation pour dynamiser les chaînes de valeur.

    À terme, le projet ambitionne :

     

    • – 3,7 millions de ménages bénéficiaires.
    • – 82 893 hectares emblavés avec des variétés améliorées.
    • – 103 048 tonnes de production additionnelle, contribuant à éviter 27 000 hectares de déforestation.
    RDC : Lancement officiel des travaux d’élaboration de la Politique Nationale de Population

     

     

    Le 10 novembre 2025, la République Démocratique du Congo a franchi une étape majeure en lançant officiellement les travaux d’élaboration de la Politique Nationale de Population (PNP). Cet atelier, organisé à Kinshasa par le Ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, marque le début d’un processus stratégique visant à doter le pays d’un cadre de référence pour toutes les interventions en matière de population et de développement. Cette initiative s’inscrit dans les engagements internationaux de la RDC, notamment ceux pris lors de la COP26 à Glasgow, et constitue un levier essentiel pour orienter le développement durable et améliorer les conditions de vie des populations.

     

    Pourquoi une Politique Nationale de Population ?

     

    Depuis l’indépendance, la RDC ne dispose pas d’une politique nationale dédiée à la population, malgré plusieurs tentatives en 1988 et 2005. Cette absence de cadre fédérateur a entraîné une faible coordination des interventions des partenaires et une pression croissante sur les ressources naturelles due à la croissance démographique incontrôlée. La PNP ambitionne de mieux intégrer les variables démographiques dans la planification sectorielle et globale du développement.

     

    Un atelier riche en échanges

     

    L’événement a réuni une centaine de participants, parmi lesquels des membres du Gouvernement, du Parlement, des agences onusiennes, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des représentants de la société civile et du monde scientifique. Les temps forts ont été marqués par :

     

    • – La présentation de la note de cadrage et du chronogramme du processus par le consultant ;
    • – L’intervention de M. Bruno Lemarquis, représentant du Système des Nations Unies, réaffirmant l’engagement des partenaires à accompagner ce processus ;
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    • Le discours officiel du Ministre du Plan, lançant les activités et soulignant l’urgence de doter la RDC d’une PNP.

    Participation du FONAREDD

     

     

     

    Le Fonds National REDD+ (FONAREDD) a pris part à cet atelier dans le cadre de son rôle d’accompagnement la réalisation des jalons de la Lettre d’Intention 2 (2021-2031) signée entre la RDC et l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale (CAFI).

     

    À travers le Projet d’Appui à l’Atteinte des Jalons (PAAJ), financé par CAFI via le FONAREDD, le Fonds soutient le Ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement dans :

     

    • – La redynamisation du CONAPO (Comité National de la Population) et ses organes ;
    • – L’élaboration et adoption de la Politique Nationale de Population d’ici 2024 ;
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    • La mise en place d’un plan de plaidoyer pour garantir la mise en œuvre effective de cette politique à travers un financier sectoriel conséquent.
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    Ces jalons sont essentiels pour intégrer la dimension démographique dans la planification du développement durable et contribuer à la réduction des pressions sur les ressources naturelles, conformément aux objectifs REDD+.

     

    Prochaines étapes

     

    Le processus se poursuivra par des missions en provinces pour finaliser le diagnostic démographique, suivi de l’élaboration du profil démographique national et du draft de la PNP.

     

    Le FONAREDD devant le Sénat : Transparence et Gouvernance au cœur des échanges

     

    Kinshasa, 06 novembre 2025 – Le Secrétaire Exécutif du Fonds National REDD+ (FONAREDD), Monsieur Bavon N’SA MPUTU ELIMA a été reçu ce jeudi par la Commission Environnement, Développement Durable, Ressources Naturelles et Tourisme (EDDRNT) du Sénat, conformément à l’invitation officielle numéro : N° CAB/PDT/SENAT/SLK/C.EDDRNT/PK/2025, adressée par le Président de la Chambre haute de la République Démocratique du Congo.

     

    Cette audition s’inscrit dans le cadre des missions d’information et de contrôle du Sénat sur les services publics, conformément à l’article 138 de la Constitution de la République Démocratique du Congo. Elle s’inscrit également dans la dynamique de suivi et d’évaluation des projets financés par l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale (CAFI) en RDC.

    Présentation du cadre institutionnel

    En ouverture, le Secrétaire Exécutif a présenté brièvement le fonctionnement du FONAREDD et le Partenariat Gouvernement–CAFI, en mettant en lumière le rôle stratégique du Fonds dans la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+. Il a également expliqué les mécanismes de gouvernance mis en place pour garantir la transparence et la redevabilité.

     

     

    Les échanges ont tourné autour de cinq préoccupations des Honorables Sénateurs, exprimées dans la lettre d’invitation du Président du Sénat. Il s’agissait des préoccupations suivantes :

     

    • La coordination entre les différentes parties prenantes (ministères sectoriels, agences d’exécution, ONG, CLD, provinces) ;
    • Les difficultés majeures de gouvernance rencontrées et les solutions proposées ;
    • Le montant total des fonds CAFI reçus par le FONAREDD depuis la signature de la seconde Lettre d’Intention (2021-2026) ;
    • La part effectivement transférée aux agences d’exécution et aux programmes provinciaux ;
    • Les mécanismes de contrôle interne existants pour assurer la traçabilité des fonds du niveau central jusqu’aux CLD.

     

    Le Secrétaire Exécutif a apporté des réponses détaillées à chacune de ces préoccupations, en insistant sur les efforts déployés pour améliorer la gouvernance, renforcer la transparence et garantir une meilleure absorption des financements.

     

    Un engagement réaffirmé

    Lors de cette audition, les Sénateurs ont pris l’engagement d’accompagner le processus d’institutionnalisation du FONAREDD ainsi que l’obtention d’une quotité nationale dans son financement. Ils ont également réaffirmé leur volonté de voir les ONG et les entités nationales accéder aux financements alloués au FONAREDD par CAFI, afin de favoriser une large appropriation, de pérenniser les investissements et d’accentuer les impacts des financements.

    Perspectives

    Cette audition marque une étape stratégique dans le renforcement du dialogue institutionnel entre le FONAREDD et la Chambre haute du Parlement. À travers leurs interventions, les Honorables Sénateurs ont exprimé une volonté claire d’inscrire durablement le FONAREDD dans l’agenda du suivi et de l’évaluation de la Chambre haute du Parlement de la RDC, attestant ainsi de l’importance accordée aux politiques de gouvernance forestière et aux engagements climatiques de la République Démocratique du Congo.

     

    Le Sénat a réaffirmé son rôle constitutionnel de contrôle et d’orientation stratégique, en soulignant la nécessité de :

     

    Pérenniser le dialogue institutionnel avec le FONAREDD ; Assurer une supervision parlementaire accrue des financements climatiques et des programmes soutenus par l’Initiative CAFI ; Intégrer les priorités REDD+ dans les travaux des commissions permanentes, en particulier celles en charge de l’environnement, du développement durable et des ressources naturelles ; Accompagner le processus d’institutionnalisation du FONAREDD, afin de garantir son ancrage dans la politique publique nationale.

     

    L’intégration du FONAREDD dans les réflexions et initiatives parlementaires contribuera à consolider les réformes en cours et à appuyer la mise en œuvre des engagements climatiques de la RDC, dans une perspective de responsabilité nationale et de leadership africain.

    Le FONAREDD en première ligne pour la vulgarisation de la Politique de l’Agriculture Durable en RDC

    La République Démocratique du Congo s’est dotée d’une Politique de l’Agriculture Durable (PAD) ambitieuse, conçue pour transformer le secteur agricole en levier de développement économique, de sécurité alimentaire et de lutte contre le changement climatique. Cette politique s’inscrit dans la vision du Plan National Stratégique de Développement (PNSD 2050) et vise à promouvoir une agriculture productive, inclusive et respectueuse des ressources naturelles.

     

    Le FONAREDD, en tant que mécanisme national de coordination des financements liés à la REDD+, joue un rôle central dans la mise en œuvre de cette politique. Il accompagne le Ministère de l’Agriculture dans la mobilisation des acteurs, le renforcement des capacités, et la vulgarisation des orientations stratégiques de la PAD. À travers ses interventions, le FONAREDD soutient la transition vers une agriculture sédentaire  sans brulis, la sécurisation foncière, la valorisation des chaînes de valeur locales et la réduction de la pression sur les forêts.

     

    La PAD repose sur cinq piliers : le renforcement des capacités, la bonne gouvernance, l’inclusion sociale et le genre, l’aménagement du territoire et l’accès au foncier, ainsi que le développement des chaînes de valeur agricoles décentralisées. Elle propose des solutions concrètes aux défis structurels du secteur : faible productivité, insécurité alimentaire, déforestation, accès limité aux intrants et aux financements, et marginalisation des groupes vulnérables.

     

     

    Discours de Maître Dominique WEMO OKITOKOKO, délégué du  SE FONAREDD, devant le Min Prov. de l’agriculture  du Maniema, les 7 Inspecteurs ruraux et les participants.

     

    Dans le cadre de la vulgarisation de cette politique, une mission conduite par le FONAREDD et le MINAGRISA s’est tenue du 21 au 28 septembre 2025 dans la province du Maniema. L’atelier organisé à Kindu a réuni les inspecteurs agricoles des sept territoires ruraux (Kibombo, Kailo, Pangi, Punia, Kabambare, Kasongo et Lubutu)  le Ministre provincial de l’Agriculture, et des représentants de la société civile. Le document de la PAD, traduit en quatre langues nationales, a été distribué aux participants, marquant le lancement officiel de sa vulgarisation.

     

    Cette mission a permis de sensibiliser les acteurs locaux aux enjeux de la PAD, notamment la lutte contre la déforestation causée par l’agriculture sur abattis-brûlis.

     

    Elle a également renforcé la visibilité du FONAREDD en tant que partenaire stratégique et représentant des bailleurs, affirmant son leadership dans la coordination des efforts pour une agriculture durable en RDC. L’implication des inspecteurs agricoles et des autorités locales témoigne d’une appropriation croissante de la PAD au niveau provincial, essentielle pour sa mise en œuvre effective.

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