Programme d’appui à la valorisation des forêts et des savanes dégradées
Contexte
Avec ses 80 millions d’hectares de terres arables, la RDC est considérée comme la 7ème potentielle puissance agricole au monde, de par sa diversité climatique, son important réseau hydrographique, son potentiel d’irrigation évalué à 7 millions d’hectares, son potentiel halieutique de 707 000 tonnes, ses potentiels d’élevage susceptibles de supporter plus de 40 millions de têtes de gros bétail.
Pourtant, la RDC est un grand importateur de produits agricoles, bien qu’elle exporte certains produits agricoles (tabac brut, café vert, thé, cacao, quinquina, caoutchouc naturel, etc.). En 2016, la valeur nette de ses importations s’élevait à près de 1,1 milliard USD, une situation due à la perte de compétitivité des produits intérieurs, principalement par rapport aux produits régionaux importés. Pour les trois premières cultures en RDC, à savoir le maïs, le manioc et le riz, les pays d’Afrique centrale qui ont une bonne performance présentent des rendements 1,8 à 3,5 fois supérieurs à ceux de la RDC2. Les grosses importations de produits de l’élevage, les graisses et les huiles, essentiellement l’huile de palme (99 millions USD) devraient suivre une tendance à la hausse, compte tenu de la diversification du régime alimentaire.
La valorisation du vaste potentiel agricole de la RDC constitue un axe fort du développement économique du pays, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de sa population, en parallèle de la préservation de son capital de biodiversité unique. Inverser les tendances actuelles implique que des réformes politiques soient engagées, en particulier pour favoriser la mobilisation d’investissements massifs, publics et privés, dans le développement du secteur.
Objectif
L’objectif général du Programme est de contribuer, par une offre de services améliorée, à l’appropriation, par les exploitations et Petites et moyennes entreprises (PME) agricoles, de pratiques durables de mise en valeur des terres de savanes et de forêts dégradées, afin de consolider les économies locales, maintenir les paysages forestiers et atténuer la pression sur la ressource forestière .
Résultats attendus
- Les exploitations et PME agricoles ont accès à des itinéraires agroforestiers et agroécologiques innovants qui leur permettent de transformer les paysages de leurs terroirs de savanes et de forêts dégradées.
- L’efficacité des dispositifs de conseil est améliorée et permet aux membres constitutifs des alliances productives, notamment les exploitants agricoles d’améliorer leurs capacités de décision et de gestion et d’entrer ainsi dans un schéma d’agriculture durable.
- Les capacités des institutions financières (IMF et banques) sont renforcées et des mécanismes de financement adaptés au contexte des exploitations et PME agricoles sont développés.
- Les bénéficiaires du projet dans le Kwilu et la Tshopo sont en mesure de soumettre des projets et sollicitent des Institutions de Microfinance pour les mettre en œuvre.
- Les bénéficiaires du projet dans le Kwilu et la Tshopo bénéficient d’une offre de financement adaptée à leurs réalités (subvention adossée à du crédit, subvention), permettant de garantir leurs premières productions.
- Des initiatives de recherche action développement ont permis d’élargir le champ des solutions économiquement et socialement viables pour aider à la (re)mise en valeur des savanes et forêts dégradées.
- Les actions et mécanismes mis en œuvre par le programme dans les provinces du Kwilu et de la Tshopo sont transposables aux autres provinces en raison des résultats obtenus.
- Dans les zones d’emprise du projet, on ne constate aucune avancée du front de déforestation, les paysages forestiers ne sont pas menacés par le regain d’activités agricoles. Dans les savanes du Kwilu, on peut noter un accroissement du couvert dû aux plantations agroforestières.
- La contribution du Programme aux jalons de la Lettre d’Intention est dûment renseignée, via un plan de suivi-évaluation conforme au cadre de travail du CAFI.
Documents
Le document du programme (PRODOC), rapports et autres documents nécessaires sont disponibles dans le dossier du programme.
Réalisations au 30 juin 2022
Lancé officiellement en juin 2021, le programme est actuellement en phase de structuration avant le démarrage effective des activités.