Les microprojets en faveur des peuples autochtones offrent les possibilités d’une gestion durable des forêts par les communautés en permettant une mise en œuvre des politiques de préservation, de protection, d’exploitation raisonnée et dans certains cas, de changement des pratiques pour migrer vers des formes d’élevage extensif ou de production agricole en lieu et place de la cueillette pure et simple tout en améliorant leurs conditions de vie.

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’appui aux peuples autochtones, il est prévu d’identifier et de financer des microprojets au bénéfice des peuples autochtones. Ce programme est mis en œuvre par la Banque Mondiale pour une enveloppe globale de 2 Millions USD pour une période de 5 ans.

Cependant, appuyer l’identification des idées de ces microprojets, les construire et les financer est un processus qui requiert une large participation et une consultation méthodique des bénéficiaires en l’occurrence les peuples autochtones.

Les peuples autochtones en RDC habitent essentiellement dans des zones difficilement accessibles, leur niveau moyen d’instruction est faible et leur société est encore caractérisée par la tradition orale.

Le processus d’identification de microprojets sur le programme d’appui aux peuples autochtones s’est ainsi déroulé : les bénéficiaires ont exprimé leurs besoins et leurs priorités de développement dans des assemblées générales, leurs comités locaux de suivi avec l’appui des organisations spécialisées ont coulé leurs idées sous forme des micro-projets. Cependant, la contrainte budgétaire a imposé un tri des besoins exprimés.

Un tel processus doit en principe être construit sur un référentiel bien connu des parties prenantes pour permettre un choix conciliant. Un tel exercice semble trop exigeant pour être entièrement porté par les peuples autochtones. D’ailleurs, il n’est plus certain dans un tel processus, que les choix finaux, représentent les véritables priorités de développement des peuples autochtones.

Par ailleurs, les procédures administratives et comptables classiques qui accompagnent un tel financement, procédures qui exigent une assez bonne maitrise d’écriture et des principes comptables ne sont pas à la portée des bénéficiaires ciblés.

Il devient dès lors indispensable de réfléchir sur des voies simples de rapportage et de redevabilité qui soient adéquates aux caractéristiques des bénéficiaires. Comment peut-on utiliser des courts métrages, des audios, des images etc. dans le cycle de financement des microprojets ? Asseoir les paiements pour services environnementaux aux peuples autochtones sur un tel mécanisme évitera la capture des bénéfices par l’élite et réduira les risques d’exacerbations des conflits intracommunautaires que peuvent causer les PSE collectifs.

Il est donc clair, que dans le cadre des Paiement sur Services Environnememntaux, un choix judicieux doit être fait à deux niveaux:

 Les voies et outils de communication qui rencontrent le profil des bénéficiaires ;
 Le type des PSE, individuels, collectifs soient les deux.

 

Pour plus d’informations, contactez:

Samson KAMUNGA, Associé en Suivi-Evaluation et chargé de suivi du Programme d’Appui aux Peuples Autochtones

E-mail: Samson.kamunga@fonaredd-rdc.org