Les services fournis dans la préservation des écosystèmes par les communautés sont gratifiés par les Paiements sur les Services Environnementaux (PSE), qui constituent une source additionnelle de revenus pour ces communautés qui s’investissent tant soit peu à ces activités qui bénéficient au monde entier. Les services concernés sont entre autres l’agroforesterie, la mise en défens des savanes et forêts dégradées, le reboisement et la reforestation.

Dans la Province du Mai-Ndombe, au total 1.500.782,39 dollars américains versés aux communautés comme paiement sur services environnementaux dans différents sites d’activités, ont permis aux bénéficiaires de couvrir certains besoins de première nécessité (soins de santé, scolarisation des enfants, …) et dans certaines communautés de réhabiliter, voire construire des ouvrages à utilité publique. Ceci, dans le cadre du Programme Intégré REDD+ en province du Mai-Ndombe (PIREDD Mai-Ndombe), mis en œuvre par la Banque Mondiale à travers l’Unité de Coordination du Programme d’Investissement pour la Forêt (UCPIFF) grâce au financement CAFI/FONAREDD.

Nous sommes dans le Territoire de KIRI, village de MBIKAKI, où nous avons rencontré Madame Alphonsine, l’une des bénéficiaires de ce PSE et membre du Comité Local de Développement de ce village, et qui nous a exprimé sa satisfaction : « Je m’appelle Alphonsine, du Village de MBIKAKI/Territoire de KIRI. Pour ma part, j’ai planté les palmiers à huile, je les ai entretenus jusqu’à ce que ça arrive à ce niveau. J’y ai ajouté aussi le manioc. Grâce à l’argent que j’ai reçu, mon mari a acheté des filets de pêche et j’ai aussi payé les frais scolaires pour les enfants et nous avons gardé une partie pour d’autres besoins. »

Dans l’ensemble de la Province, 1 486 ha de palmier à huile ont été mis en place sur 250 sites, avec des cultures intercalaires, permettant ainsi un entretien régulier pour la croissance de cette culture pérenne, qui dans les années à venir, servira de source importante de revenu pour l’ensemble de la province et cette communauté en particulière.

Des projets d’avenir pour ces cultures :

« Nous allons continuer à entretenir nos plantations jusqu’à la récolte. Nous avons suffisamment de force pour travailler et nous espérons déjà récolter les maniocs en attendant que les palmiers commencent à produire et là, nous auront de quoi produire de l’huile de palme. La seule chose qui pourra nous manquer c’est la route pour aller vendre l’huile que nous aurons à produire. »

Le village de MBIKAKI se situe à cheval entre KIRI, chef-lieu du territoire et MBANDAKA, chef-lieu de la Province de l’Equateur. Cette position lui offre la possibilité d’évacuer ses produits vers les deux sites et rendrait ce village de plus en plus attrayant du point de vue économique. La réhabilitation de ce tronçon serait donc d’une importance capitale pour la population de MBIKAKI en particulier et celle de KIRI en général. Dans l’entre-temps, les services environnementaux dont les soldes seront versés à l’issue de l’ouverture des layons dans les forêts vont se poursuivre.

© Fonaredd RDC 2022, story& photo credit Gloire Munesha