Pilier Energie
La République Démocratique du Congo (RDC) possède un potentiel énergétique immense et varié, incluant l’hydroélectricité, la biomasse, le pétrole, le gaz naturel, le charbon, l’uranium, ainsi que des sources renouvelables comme l’énergie solaire et éolienne. Ce potentiel pourrait permettre au pays de fournir de l’électricité à une grande partie de l’Afrique. Cependant, ce potentiel reste largement inexploité, en raison d’un manque d’infrastructures énergétiques, ce qui freine le développement économique.
Actuellement, 95% de l’approvisionnement énergétique est basé sur la biomasse, principalement le bois-énergie, avec seulement 3% provenant de l’électricité. La consommation annuelle de bois-énergie atteint environ 45 millions de mètres cubes, représentant presque la totalité des ressources ligneuses exploitées en RDC. Ce recours au bois-énergie est le résultat d’un déficit de production d’électricité et d’un manque d’alternatives abordables pour la population.
Les besoins croissants en bois-énergie, associés à l’agriculture sur brûlis, sont responsables de la déforestation et de la dégradation des forêts. En milieu rural, la collecte de bois est souvent durable, mais en milieu urbain, la demande de charbon de bois exerce une pression insoutenable sur les ressources forestières, entraînant des zones de déforestation autour des villes.
La dépendance au bois-énergie devrait perdurer, alimentée par la croissance démographique et l’absence d’alternatives à grande échelle. Pour diminuer la consommation non durable de bois-énergie, la RDC doit développer des options énergétiques abordables, notamment en explorant le potentiel de l’électricité à différentes échelles. Il est essentiel de réviser la politique énergétique pour intégrer le secteur du bois-énergie et soutenir les 300.000 personnes qui en dépendent à Kinshasa. Cette révision doit inclure des stratégies pour diversifier l’approvisionnement énergétique et promouvoir la gestion durable du bois-énergie ainsi que le développement de sources alternatives.
Objectif global
Réduire la part de bois-énergie produite de manière non durable tout en répondant à la demande énergétique nationale.
La proportion de la population de la RDC utilisant les sources d’énergie propre pour la cuisson, dans la zone cibles, a atteint à la fin de 2023, 18,6 % à Lubumbashi, 13,7 % à Bukavu, 55,5 % à Goma et 38,6% à Kinshasa. Cette proportion a été de 4 % à Lubumbashi, 3 % à Bukavu, 22,55% à Goma et 1,8% à Kinshasa pour uniquement l’année 2023.
En 2023, 47 086 foyers améliorés ont été disséminés dans les zones de programme Energie (42502) ainsi que dans trois PIREDD ; Equateur (2517) et Maniema (2067)). Cette réalisation a permis d’atteindre au total 1 148 776 ménages utilisant les foyers améliorés dans les zones de programme Energie ainsi que dans trois PIREDD : Equateur (6 017) et Maniema (2067). La durée de vie moyenne de ces foyers améliorés est de 29 mois (environ 2,5 ans). Le taux d’utilisation régulière (tous les jours) de ce foyer est de 91%.
En termes d’emplois créés, 1 055 emplois directs ont été créés jusqu’à décembre 2023 par le programme Energie avec 331 femmes et 429 jeunes. De ces emplois, 85% de personnes ont déclaré être satisfaites et épanouis dans ce métier.
Cette réalisation a permis de réduire 0.13% de pertes de forêt due à la production de bois énergie dans ces zones. Durant la période de janvier 2021 à décembre 2023, 1012 ha de forêt ont été sauvés par l’utilisation de l’énergie et 110 452 tonnes de CO2 ont étéévitées par l’usage de foyers améliorés et réchauds à GPL au cours de la même période.
L’adoption des foyers améliorés a eu comme incidence la réduction des dépenses des ménages liées à l’énergie de cuisson dans les zones cibles du programme de 8% pour les usagers de foyers améliorés et de 15% pour ceux de réchauds à GPL ainsi qu’à la réduction de la consommation de bois-énergie.
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