Ce projet appui au peuples autochtones a pris fin en juillet 2023 après une mission d’évaluation finale réalisée en juin 2023 par un groupe d’évaluateur externe.
Dans le cadre de l’exécution du Programme d’Investissement Forestier (PIF), et sous l’égide du Fonds Stratégique sur le Climat, la Banque mondiale avait mis à la disposition des populations locales dépendantes des forêts, une subvention de huit millions de Dollars Américains (6.000.000 $US DGM et 1.800.000 $US Fonds de l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale-CAFI). CARITAS Congo ASBL avait été retenue comme l’Agence d’Exécution Nationale pour ce programme. La période de sa mise en œuvre était du 1ier juillet 2016 au 30 Juin 2023 soit une durée maximum de sept (7) ans.
Ce projet a été implémenté dans 19 territoires de 8 Provinces de la RDC, à savoir Inongo, Kiri, Oshwe, Opala, Banalia, Yahuma, Mambasa, Bafwasende, Lupatapata, Lubao, Lubefu, Lusambo, Kabinda, Dekese, Dimbelenge, Mweka, Kalehe, Bikoro et Walikale. Le PACDF
a été mis en œuvre par deux organes, à savoir le Comité de Pilotage National (CPN) et l’Agence d’Exécution Nationale (AEN) qui est la Caritas Congo Asbl. Pour sa réalisation, il a été décliné en trois composantes : le renforcement de la participation des PACL aux processus de gestion des forêts et des terres liés à REDD+, le soutien à la gestion durable des forêts et des terres par les communautés, ainsi que le renforcement des capacités mettre en œuvre les activités de développement des PA et COLO et consolider les feedbacks
En effet les bénéficiaires touchés lors de la mission d’évaluation affirment bien que ce projet est le premier à avoir contribué significativement au renforcement des activités des PA dont la responsabilité leur a été confiée, car son CPN est exclusivement animé par les PA. En plus de leur responsabilisation, ils trouvent que ce projet a visé réellement l’amélioration de leur condition de vie, en sécurisant en premier lieu leurs terroirs (les forets) et en leur dotant des capacités de produire davantage pour leur survie.
Cette considération a été renforcée par la prise en compte des questions autochtones (PA) dans les réflexions et politiques en lien avec la REDD+ à travers la présence de leurs leaders dans les rencontres organisées aussi bien au niveau national que local.
Au niveau communautaire, la mise en place des comités locaux de suivi a permis le développement d’un leadership local créé autour de 19 comités locaux de suivi opérationnels dans les 19 territoires ciblés.
C’est à ce titre que l’on a assisté dans les différents territoires à la prise de conscience des autorités locales et coutumières dans le soutien au processus de sécurisation de la forêt et même des concessions des PA.
En plus de la maitrise du savoir en lecture, écriture et calcul, les PA et COLO bénéficiaires ont été initiés au développement des activités de création des richesses à travers l’agriculture, l’élevage, la pisciculture, l’apiculture, les activités génératrices de revenu. Ce qui a permis l’accroissement de leur capacité de réponse aux multiples besoins sociaux de base. Par voie de conséquence, cela a débouché à la réduction de la pression sur la forêt.