Le PIREDD Mai-Ndombe, mis en œuvre par la Banque Mondiale à Travers l’Unité de Coordination du Programme d’Investissement pour le Forêt (UC-PIF) grâce au financement CAFI/FONAREDD, dans son volet « Agriculture », appuie l’agriculture pratiquée en zone forestière dans le Territoire de KIRI, laquelle consiste à valoriser les zones de jachère dégradées en y intégrant les cultures pérennes associées aux cultures vivrières afin de réduire la pression sur la forêt. Le village de MOLELE, l’un des sites ayant bénéficié des premiers appuis du PIREDD Mai-Ndombe, voit déjà sa population bénéficier des paiements sur les services environnementaux grâce aux premiers travaux réalisés, en attendant le grand moment de récolte.
L’historique nous est retracée par le Président du Comité Locale de Développement de Molele (CLD Molele), Monsieur NZONGE LOBOTIYO :
« Nous avions vivement accueilli le PIREDD et nous sommes le premier village à l’avoir accueilli, c’est pour cette raison même que le PIREDD nous considère comme Village-pilote. Depuis que le PIREDD est là, nous avons déjà effectué plusieurs travaux. Mais au départ, il (le PIREDD) nous a donné l’idéologie de protéger la forêt. Et pour ce faire, le PIREDD nous a proposé des initiatives et nous avons compris à travers les explications fournies par les animateurs, l’importance de protéger notre forêt. Alors, nous leur avons demandé des semences des cultures que nous pouvons intégrer au lieu de toujours recourir aux cultures vivrières qui nous poussent toujours à couper la forêt. Alors, le PIREDD nous a apporté les semences de palmier à huile importés ainsi que le cacao que nous avons intégré avec espoir que plus tard, ça nous donnera de la production, au lieu de compter seulement sur le manioc. »
Des dizaines d’hectares de palmier à huile et de cacao ont été ainsi planté au cours de la saison B 2020. Ces travaux ont été gratifiés par des paiements sur les services environnementaux (PSE), dont toutes les parties prenantes ont bénéficié. « Chez-moi, les peuples autochtones qui n’avaient pas la possibilité de faire des travaux qui puissent être rémunérés, ont intégré le groupe des pépiniéristes, et en tant que pépiniériste, ils ont payé des chèvres. Or avant, il était difficile que les peuples autochtones trouvent de l’argent pour payer ne fut-ce qu’une chèvre. D’autres font étudier leurs enfants, d’autres ont payé des vélos, or chez-nous on disait qu’un peuple autochtone ne peut pas avoir un vélo. Bref, un peu de changement de vie. », a-t-il souligné.
Plantation de palmiers à huile
Plantation de cacao
Plantation de manioc
Une satisfaction, avec une note d’espoir pour la suite…
« Dans un premier temps, le développement est entré à partir de la plus basse classe. Et chez-nous la plus basse classe est constituée des peuples autochtones. Les plantations n’ont pas encore commencé à donner de rendement. J’espère que dans 3 ans quand nous commencerons à récolter, nous allons nous développer, surtout que nous sommes non loin de la voie d’évacuation, KIRI. Tout ce qui va nous manquer ce sont juste les moyens de transport mais si nous en trouvons, je suis sûr que nous irons de l’avant. »
Le village de MOLELE se situe à cheval entre KIRI, chef-lieu du territoire et la ville de MBANDAKA, chef-lieu de la Province de l’Equateur. Cette position lui offre la possibilité d’évacuer ses produits vers les deux sites et rendrait ce village de plus en plus attrayant d’un point de vue économique. La réhabilitation de ce tronçon serait donc d’une importance capitale pour sa population en particulier et celle du Territoire de KIRI en général.