La mise en œuvre effective de la REDD+ en RDC, et donc de tous les piliers thématiques, nécessite le renforcement des capacités des institutions et autres parties prenantes dans la gouvernance des ressources, financières ou naturelles. Il est nécessaire de recréer un climat de confiance dans un contexte de capacités limitées, de présence faible de l’Etat en particulier dans les zones forestières, et de faible gouvernance à tous les niveaux.
Ceci est tout particulièrement le cas au niveau des institutions locales, au travers de la création ou la refondation des cadres de concertation entre acteurs gestionnaires et utilisateurs de ces ressources, en lien avec les ETD, les Territoires et les chefferies coutumières. Ces diverses entités ont en effet besoin de se doter d’une vision dynamique, globale et commune du devenir de leur espace.
Cela nécessite des appuis au dialogue multisectoriel et multi-acteurs pour une représentation partagée de l’espace commun, l’identification des usages souhaitables des sols, l’identification des besoins d’infrastructures et d’équipements collectifs, la réflexion sur les alternatives techniques durables, l’appui à la mise en œuvre de ces alternatives dans les espaces privilégiés.
Le renforcement des capacités doit permettre la participation effective et efficace de toutes les parties prenantes, femmes et hommes, populations locales et peuples autochtones, aux objectifs de la REDD+, pour la transparence, l’équité et la traçabilité dans la mise en œuvre des activités, dans le suivi et évaluation de ces dernières et pour permettre un partage adéquat des bénéfices. Il sera par ailleurs nécessaire de développer et tester des mécanismes innovants
Tous les programmes du portefeuille du FONAREDD sont concernés par le pilier gouvernance dans la mesure où, ils sont appelés à assurer la transparence, la participation des parties prenantes, le renforcement des capacités des institutions territoriales/Provinciales/Nationales, la création des plateformes multi-acteurs
Durant l’année 2023 les résultats atteints dans les six PIREDD (Maniema, Kwilu, Mai Ndombe, Oriental, Mongala et Equateur) se présentent comme suit : 423 Comités Locaux de Développement (CLD) ont été créés et sont fonctionnels dans les terroirs villageois et 22 Conseils Agricoles Ruraux de Gestion (CARG) des ETD et territoires opérationnels dans les six provinces PIREDD. 12 997 personnes ont bénéficié directement du pilier Gouvernance et mobilisation des ressources.
D’une manière cumulée, depuis le début des PIREDD, 2 602 Comités Locaux de Développement (CLD) ont été créés et sont fonctionnels dans tous les PIREDD.